mercredi 29 octobre 2025

「Shima no Odori」島の踊り

 


Associer la danse du zèbre à un kata inspiré de Sansai, avec un accent sur la technique ebi geri (海老蹴り – "coup de pied de la crevette"), est une idée riche de sens, à la fois martiale, animale et expressive.

Voici une création originale d’un kata symbolique et poétique, que nous appellerons :
🦓「Shima no Odori」島の踊り
(La Danse de l’Île rayée – ou la Danse du Zèbre)
Kata imaginé dans l'esprit de la fluidité animale, inspiré du kata Sansai du Gojuryu/Uechi-ryu, intégrant le mouvement spiralé et défensif de ebi geri comme centre énergétique.
🔶 Structure générale (Embusen simplifié en 5 lignes)
↑ | ← ○ → | ↓
Le kata avance en spirale, mais dans un tracé croisé (comme les déplacements imprévisibles du zèbre fuyant un prédateur).
On alterne mouvements puissants et mouvements fuyants.
L’ebi geri n’est pas qu’un coup de pied : c’est un langage corporel de repli et de bond.
🧘‍♀️ Préambule : "Ma" du zèbre
Position naturelle (shizentai), respiration lente.
Lever les mains doucement comme les oreilles d’un zèbre qui s’éveille.
Inspiration / expiration lente – le kata commence dans un état d’écoute.
🔸 Phase 1 – L’alerte
1. Gedan barai + nagashi uke vers la gauche → zèbre repère un danger.
2. Pivot rapide + ura tsuki vers la droite → instinct de défense.
3. Yori ashi + uraken uchi en avant → mise en tension, fente rapide.
🔸 Phase 2 – L’évitement spiralé
4. Rotation du tronc, léger repli en neko ashi dachi, mains ouvertes → mimant la courbe des rayures du zèbre.
5. ↷ Ebi Geri (vers l’arrière bas gauche) – jambe droite → bond spiralé défensif, le corps se referme puis se détend.
Le pied vient raser le sol, frapper en remontant (comme dans Sansai), puis repli total.
6. Retour souple au sol + gyaku zuki → contre-attaque du cœur.
🔸 Phase 3 – La fuite dans la confusion
7. Mawatte → ebi geri gauche + chute/roulade légère (danse improvisée possible si chorégraphie).
8. Debout en kokutsu dachi → tenshin + haishu uke
→ évocation du camouflage du zèbre dans la lumière.
🔸 Phase 4 – L’équilibre retrouvé
9. Déplacements fluides en shiko dachi → mouvements de bras en vague (ten no kata style)
→ spiritualité du mouvement, retour au calme.
10. Ebi geri à droite → suivi d’un chudan tsuki très calme, presque cérémonial.
🌀 Clôture – La rayure centrale
Retour à shizentai.
Main droite trace une ligne verticale devant le corps (symbolise une rayure de zèbre).
Salutation lente.
✨ Interprétation symbolique
ÉlémentSensEbi GeriL’instant de survie, repli spiralé, bond vers la lumière.RayuresDualité, mouvement entre ombre et lumière, visible et invisible.Fuite et attaqueDialogue entre instinct animal et intention martiale.DanseAffirmation de la diversité (le zèbre étant l’"autre cheval").

Une zone fascinante de l’histoire des arts martiaux africains et afro-brésiliens : les traditions rituelles, dansées, guerrières qui ont précédé ou accompagné la naissance de la capoeira.
1. La “danse du zèbre” – image et origine
On retrouve dans plusieurs traditions bantoues et nguni (Afrique australe et centrale) des danses animales qui servaient à la fois de rituel, de préparation au combat et d’entraînement guerrier.
La danse du zèbre s’inspire du comportement de l’animal : souple, nerveux, toujours prêt à bondir ou à ruer.
Le zèbre, en Afrique, symbolise la vigilance collective (vivre en troupeau), la vitesse et la résistance aux prédateurs.
Le danseur se déplace en mimant les ruades, esquives, bonds et coups de sabots.
2. Mécanique martiale
Appuis : alternance entre pas rapides latéraux (comme le ginga de la capoeira) et bonds arrière.
Coups de pied : imitent les ruades du zèbre → frappes en arrière (proches d’ushiro geri), parfois doubles.
Coups de tête : le zèbre utilise sa nuque et ses dents → certains danseurs simulaient des charges frontales.
Esquives : le danseur se penche, fléchit les genoux, se replie (comme dans ebi geri !) pour éviter une attaque.
Rythme : accompagnée de tambours et de chants, ce qui donne à l’ensemble un caractère rituel et collectif.
3. Lien avec la Capoeira
Les esclaves africains déportés au Brésil ont conservé ces traditions animales et dansées.
La ginga de la capoeira garde l’esprit du bond latéral du zèbre : toujours en mouvement, jamais figé.
Les coups arrière de capoeira (rabo de arraia, meia lua de compasso) rappellent les ruades.
L’aspect dansé, musical, codé → permettait de masquer l’entraînement au combat sous forme de rituel festif.
Comme le zèbre, les capoeiristes n’affrontent jamais seuls : il y a la roda (cercle), écho du troupeau.
4. Différence avec la Capoeira moderne
Danse du zèbre : très animale, rituelle, plus proche du mime et du rite tribal.
Capoeira : a codifié ces gestes en système martial complet, intégrant musique, rituels, philosophie et techniques.
👉 On peut dire que la danse du zèbre est un “prélude africain” : un art martial dansé, symbolique, qui a fourni aux ancêtres de la capoeira les racines animales, musicales et collectives.

Danse du Zèbre moderne, en 18 mouvements, inspirée du Genseiryū mais exécutée de façon souple, fluide, dansée, presque comme une roda de capoeira.
👉 Caractéristiques :
Esprit animal et rythmé (le zèbre bondissant).
Techniques de Genseiryū : empi uchi, ebi geri, hotate uke, shuto, uraken…
Doublées (chaque mouvement s’exécute en symétrie droite/gauche, comme un jeu ou une danse).
Finir avec l’ebi geri explosif, cri du zèbre, KIAI.
🦓 Danse du Zèbre – 18 mouvements
1-2. Ouverture du troupeau
Bras montent souples, descendent comme une vague.
Double hotate uke (外立受) circulaire, à gauche puis à droite, comme deux sabots qui écartent l’adversaire.
3-4. Sabres fluides
Double shuto uke en hanmi, bras souples, le corps pivotant gauche/droite.
Chaque shuto est dansé, comme une caresse qui devient coup.
5-6. Les coups d’épaules du zèbre
Avancer, double empi uchi (coude montant puis descendant), à gauche puis à droite.
Le corps ondule, les épaules frappent comme l’animal qui bouscule.
7-8. Revers bondissants
Double uraken uchi en diagonale, claquant, à gauche puis à droite.
Chaque revers est accompagné d’un léger bond latéral, comme la vigilance du zèbre.
9-10. Souffle du ventre
Double gedan barai en tai sabaki, absorbant une attaque basse.
Rotation souple du bassin, comme tourner autour d’un prédateur.
11-12. Les ruades souples
Double mae geri bas, jambe gauche puis droite, rapides, nerveux, comme les sabots du zèbre qui avertissent.
13-14. Coudes et griffes
Double empi uchi vers l’avant, immédiatement suivi de doubles teisho uchi (paume frappante) vers la poitrine de l’adversaire.
Mouvement animal, à la fois défense et attaque.
15-16. Vigilance dansée
Double hotate uke circulaire à gauche et à droite, bras ouverts puis refermés comme des zébrures qui se croisent.
Le corps tourne comme un motif spiralé noir et blanc.
17. Bond animal
Posture basse, léger saut arrière, corps qui se replie comme une crevette (ebi).
Inspirer fort, contraction totale.
18. Explosion finale – Ebi Geri
D’un seul souffle, extension du corps : ebi geri puissant vers l’arrière.
Le cri jaillit : KIAI, libérant l’instinct sauvage.
✨ Résultat :
Une danse martiale fluide, qui reprend les armes du Genseiryū (empi, hotate uke, shuto, uraken, ebi geri).
Chaque geste est double, miroir gauche/droite → rappel du troupeau, de la vigilance et des zébrures.
Le dernier mouvement concentre l’esprit du kata : la ruade du zèbre, l’ebi geri, cri de liberté.

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