Version symbolique et poétique d’Achille no kata, comme une récitation-incantation à haute voix en grec ancien et en japonais, rythmée avec les mouvements. C’est un peu comme une liturgie martiale : chaque geste devient invocation, chaque souffle une parole sacrée.
1. Podas Ōkus – 足の瞬発 (les pieds rapides)
"πόδας ὠκὺς Ἀχιλλεύς"
— Achille, aux pieds rapides.
Pas légers, souffle court, dantian vibrant.
Le sol résonne comme une lyre, le combat devient danse.
2. Dromos – 前捌き (l’entrée en avant)
"Δρόμος· ὁρμᾷ ταχὺς ὡς φλόγα"
— La course, il bondit comme une flamme.
Gyaku zuki qui perce, souffle qui jaillit.
Le cœur en avant, l’ennemi recule.
3. Xiphos – 突き手 (l’épée)
"ξίφος ἐν χερσίν, αἰχμή τοῦ σώματος"
— L’épée dans la main, pointe du corps.
Nukite, lame de chair, le souffle tranche.
4. Aspis – 諸手受け (le bouclier)
"ἀσπὶς ἀνίκητος"
— Le bouclier invincible.
Morote uke, souffle large, le torse devient mur.
5. Hoplizo – 肘打ち (frappe de hoplite)
"μάχεσθαι ἐν στίχῳ"
— Combattre en ligne, coude levé, fer en chair.
Empi uchi, souffle rude, l’ennemi chancelle.
6. Orchēsis – 体捌き (danse martiale)
"ὀρχήσεις πολεμικαί"
— La danse guerrière, spirale de souffle.
Tai sabaki, shuto uke, la musique du corps fend l’air.
7. Aichmē – 突き (la lance)
"αἰχμὴ διαπέραντος"
— La lance qui perce.
Oi zuki, souffle propulsé, dantian jaillissant.
8. Lysis – 足払い (déraciner)
"λύσις γῆς, πτῶσις ἐχθροῦ"
— La rupture, l’ennemi déraciné.
Balayage bas, souffle ventral, sol qui se dérobe.
9. Anemos – 後ろ回し蹴り (le vent arrière)
"ἄνεμος φονεύς"
— Le vent qui tue.
Ushiro mawashi geri, souffle tournoyant, l’air devient arme.
10. Phobos – 気合の構え (la terreur)
"φόβος ἐμπίπτει"
— La peur s’abat.
Posture ouverte, souffle silencieux, regard d’aigle.
11. Machaira – 袈裟斬り (la coupe oblique)
"μάχαιρα κείρει"
— Le glaive qui coupe.
Shuto en diagonale, souffle tranchant, le ciel s’ouvre.
12. Thanatos – 止め技 (coup fatal)
"θάνατος ἐγγύς"
— La mort est proche.
Tetsui uchi, marteau de fer, hara qui explose.
KIAI — le cri d’Achille, résonnant comme un tonnerre.
Clôture
Le silence revient.
Le souffle se retire au dantian.
Le guerrier reste debout, immobile, mais la terre garde encore l’écho du cri.

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